Mon monde se referme sur moi
Que je ne vois que deux points
Fixés sur mon malheureux destin.
Et tu tends ta main dans le froid.

Saurais-tu me tirer du cauchemar
Que je nourris tous les soirs ?
Saurais-tu réveiller mon bonheur
Et effacer mes sombres douleurs ?

Tu te rapproches silencieusement
Alors que je tremble de mon vivant.
Un pas de plus et je m'évanouirai,
Je ne sais soutenir ce regard animé.

Saurais-tu me sortir du trou noir
Que j'ai creusé de mes avoirs ?
Saurais-tu endormir mes peines
Que j'ai ravivées sans les tiennes ?

Seulement un soupir nous sépare
Et toutes mes pensées s'égarent.
Personne n'ose ouvrir la bouche
Ou tendre la main, qu'on se touche.

Saurais-tu marcher à mes côtés
Sans dicter ce que je dois penser ?
Saurais-tu me rendre heureuse,
Que j'écrive des pages joyeuses ?

Je décide alors de franchir le pas,
De creuser un chemin à tes bras.
Et toi, tu les ouvres tout grands
Et me réchauffe si tendrement...

Nous restons un moment immobiles
Pour profiter de cet instant fébrile
Où nous tremblons tels des feuilles,
Sachant désormais ce qu'elles veulent.

Maintenant je n'ai doute de ce bel amour :
Tu dois rester dans mes bras pour toujours.
Tu as trouvé l'entrée de ma voute azurée,
Toi que j'attendais toutes ces années.